List-Post: List-Subscribe: , List-Id: La mailing-list du Dr. Gang Premiere partie d'un long (au moins deux autres parties) texte sur un mal de vivre qui est actuellement le mien. Je revendique tout ce qui est ecrit et je donne VOLONTAIREMENT mon email (feulvarch@hotmail.com) car j'attends vos reactions avec impatience. N'hesitez pas a distribuer, effacer ou copier ce texte. Mais par pitie, c'est le fruit de mon ame, alors ne faites aucune modification. Merci 19/10/2001 dans le train Paris/Le Havre: Voila. J'ai 25 ans, je travaille a Paris, mes parents habitent au Havre et un week-end sur deux ou plus lorsque je deprime, je fais la navette entre Paris et le Havre afin de voir mes parents, grand-parents et amis. Peut-etre m'avez-vous rencontre dans le metro parisien ou dans la rue au Havre. Peut-etre avez-vous rencontre quelqu'un comme moi un jour. C'est meme sur que cela vous est deja arrive meme si vous n'avez pas fait attention. J'avais tout pour reussir dans la vie: -Une enfance que l'on peut considerer comme doree (quoi que, on en reparlera plus tard). -Des etudes qui se sont deroulees sans guere de problemes si l'on evite de repenser a mes deux ans de DEUG MIAS que j'ai loupe. -Un boulot interessant a Paris (ok, la vie la bas est limite, mais bon, pour commencer en informatique, ce n'est vraiment pas mal comme endroit) dans une grande boite degote a la sortie de ma maitrise. -Assez d'argent sur mon compte en banque pour vivre une vie pepere et me permettre de faire plaisir aux gens que j'aime. Mais alors vous demandez-vous, qu'est-ce qui me differencie des autres? Qu'est-ce qui fait de moi un etre particulier? La reponse est simple: j'ai foutu ma vie en l'air. J'avais tout pour reussir et j'ai fait mon possible pour bousiller ma vie depuis 25 ans et le but de cette lettre est de vous raconter mes deboires afin, je l'espere, de vous eviter de faire la meme chose. C'est une sorte de testament sentimental que je legue a la posterite du net et du monde. Il est sur que ce document aura une vie courte du fait meme de sa teneur et de la qualite de l'ecriture, mais comme tout testament, quelqu'un en gardera une copie et, peut-etre qu'un jour, un enfant le relira et en tirera quelques conseils, quelques axes interessant afin de construire son avenir. Qui le sait? Pas moi en tout cas. Mon seul but est de dire tout ce qui me passe par l'esprit en relation avec mon pobleme, d'esperer que les gens comprendont mon geste et que ce texte puisse servir au bonheur d'au moins une personne sur terre en l'empechant d'en arriver au geste extreme. Avant d'aller plus loin, je veux que vous compreniez que je n'ai pas la pretention litteraire d'un Voltaire ou d'un Stephen King. Cette lettre risque de vous paraitre decousue a certains moment mais il faut bien que vous compreniez que c'est une plongee a l'interieur d'un esprit confu que vous aller effectuer. Une psychanalyse en profondeur de ma personne. Tout petit deja, j'ai commence a foutre ma vie en l'air: j'ai fait exploser un immeuble au gaz, reduisant l'appartement dans lequel j'etais en une parfaite copie d'un toast grille, pulverisant toutes les vitres des immeubles et habitations aux alentours. Deja, il faut croire que j'avais des tendances suicidaires. Mais malgre tout, j'ai survecu, n'ayant que les sourcils et les cils brules a la grande surprise des medecins et surtout des assurances lorsqu'elles sont venues voir l'etat de l'appartement que je venais de faire exploser. Quelques annees plus tard, j'eu la bonne idee (avec un ami a qui je dois la vie) un matin de plongee a Hyeres, de descendre assurer l'ancre. 65 metres de descente en une minute tout au plus. Malgre mon habitude des grandes profondeurs, du fait que je plonge depuis que j'avais l'age de 7 ans, j'ai donc fait une syncope. Il faut dire que je n'avais jamais effectue une descente aussi rapide afin d'assurer l'ancre. Je ne dois ma vie qu'a Marc (l'ami en question) qui eut la bonne idee de se retourner au moment meme ou j'enlevais mon detendeur et qui m'a secouru. A croire que j'ai une bonne etoile ou un ange qui prend soin de moi. Ces deux evenements auraient du me donner gout a la vie, me faire comprendre que je devais la mordre a pleines dents du fait meme que j'avais echappe a la mort! M'eclater en somme. Il faut croire que non, j'ai commence a me couper du monde reel a partir de ce moment la, j'ai developpe une attitude a me degager des evenements et a les analyser plus qu'a les vivres et les affronter et c'est bien cela qui a pourri ces 25 ans de ma vie. J'ai commence a me detacher des evenements qui m'arrivaient, a vouloir les analyser, en comprendre le sens, les tenants et aboutissants au lieu de les subir, au lieu de tout betement les vivres. Je n'arrivais plus a prendre de plaisir la ou il se trouvait, je n'etais plus sur cette terre pour m'amuser, faire la fete et travailler mais pour analyser ce monde, tenter de le comprendre. J'avais perdu de vue ce qui fait que la vie est vie, son interet selon moi: on ne peut la predire, le mieux est de la subir, de l'influencer mais rien ne sert de vouloir la comprendre. J'ai passer ce premier quart de siecle en decretant que si j'arrivais a comprendre ce qui m'arrivait, je serais capable de faire face a tout. Grave erreur de ma part. Je n'ai pas compris ce qui m'arrivait et je n'ai pas ete capable de faire face. Avec cette facon de penser, je n'arrivais plus a me faire d'amis veritables. Les deux ou trois seuls que j'ai eu ont, petit a petit, derive pour s'eloigner de moi a cause des aleas de la vie ou ne me comprenant plus. Petit, j'etais un expert pour me faire de nouveaux amis partout ou j'allais, je n'avais pas de problemes ce ce cote la. Mais, apres, j'ai passe des annees de college et lycee avec tres peut d'amis, ne sortant que les samedis soirs. Et voila ou j'en suis arrive le jour de mes 25 ans: seul, pleurant tout ce que je pouvais, au fond de mon lit, sans un coup de fils pour me souhaiter un bon anniversaire. Une veritable descente au enfer que cet ete 2001 avec l'aboutissement ultime par telephone deux jours avant mon anniversaire. Je ne peux pas dire que je n'avais pas d'amis a ce moment mais aucun n'a pense a moi dans un moment aussi important de ma vie (mes 25 ans, une rupture sentimentale avec une importante tres importante pour moi) alors que certains etaient au courant de tous ces evenements. Tous mes ennuis viennent de mon probleme de communication avec les autres. Cette facon de penser est bete, je le sais. Mais croyez-moi, c'est le meme principe qu'un trou noir: quand on s'en approche trop, on ne peut plus en sortir. Une autre chose qui fait mal, c'est que l'on se rend compte du gouffre vers lequel on se precipite, dans lequel on plonge. Mais on ne peut s'en detacher, on se contente d'observer ce qui arrive, sur (en tout cas pour ma part) de pouvoir s'en sortir le moment venu. Mais, vous vous en doutez, ce n'est nullement le cas, et j'en suis une preuve flagrante. A tout cela, il faut ajouter un mal-etre qui est le mien depuis de nombreuses annees. Pensez aux gens qui, comme moi, ne fument pas, ne boient pas et son entoures de personnes qui se saoulent tous les samedis soirs et fume de tout. Personnellement, je le vis plus ou moins bien. Pendant quelques annees, j'ai reussis a supporter cet etat de fait. Mais, au bout d'un moment, voir les autres s'amuser sous les effets de l'alcool alors que moi, j'etais dans mon delire de detachement des evenements et d'observation a fait que j'ai commence a en avoir marre. Je ne pouvais pas m'amuser car on ne pouvait plus discuter, je n'etais plus dans l'etat d'esprit pour faire la fete. Ca a etait l'une des raisons qui a fait que je me suis eloigne de mes amis au bout d'un certain temps. Je ne trouvais plus d'interet, de plaisir plutot, a les voir completement saouls. Ce n'etais plus vivable. J'ai bien essaye pendant un certain temps de "leur laisser une chance" mais je n'avais pas retrouve du plaisir a etre en soirees avec eux. Ils commencaient a ne plus m'appeler (peut- etre qu'ils se rendaient compte de mon changement d'etat d'esprit et que cela les genait), je commencais a ne plus les appeler non plus, du fiat de mon etat d'esprit du moment et car je commencais a m'isoler. Voila un apercu de la personne que je commencais a etre il y a deux ans et demi, bientot trois, de cela. Autant dire que dans mon esprit carbure au maximum mais sans arriver a quelque chose de constructif. Mon etat ressemblait plus a de la paranoia chronique qu'a un roman a l'eau de rose. Plus j'y pense, moins j'arrive a comprendre comment j'ai pu faire afin ne pas me suicider ou au moins peter les plombs et finir fou. Une personne m'a dit que le suicide etait un geste de lachete et que si j'etais arrive a un tel extreme, cela aurait demontre que j'etais faible. MAIS JAMAIS JE N'AI PRETENDU LE CONTRAIRE. Jamais je n'ai dis etre fort et etre a meme de supporter tous les obstacles que la vie mettrais au travers de mon chemin. Sinon, je n'aurais pas mon cerveau qui carbure a cent a l'heure, je ne lancerais pas des regards dans toutes les directions lorsque je rentre chez mes parents afin de ne pas rencontrer certaines personnes car je ne sais plus comment les aborder sans leur faire du mal, sans qu'elles interpretent mal mes paroles. Je ne me sentirais pas mal lorsque je rencontre ces personnes, ne sachant pas si il faut leur dire bonjour ou pas. Je suis faible sur certains plans et, maintenant, je le renvendique. Je ne sais pas comment m'y prendre pour recuperer ces 25 ans, pour renouer avec ceux qui me manquent et c'est dur a supporter. _______________________________________________ Subject: [SpAm] Re : Mal de vivre madchat-spam@lists.sourceforge.net Ce mail est une réponse à la lettre du mal-vivre de feulvarch@hotmail.com. "Lettre touchante que voilà. Tu vaux la vie que tu mènes. Ou plutôt tu vaux la vie que tu veux bien mener. Tout ce monde est basé sur la/les perceptions que tu as de ton entourage et de ta vie. Et comme tu le dis si bien, tu en es arrivé au point que tu penses de 'non-retour', c'est-à-dire l'analyse de l'analyse de l'analyse de ces perceptions, au lieu de leur simple vécu. Pour moi tu commences déjà à rattraper ces 25 ans de 'perdu'. En effet, en écrivant cela, tu as non seulement analysé les perceptions, mais aussi ta façon de penser et de réagir face à l'analyse de ces perceptions. Donc tu commences à te comprendre. Donc tu commences à te chercher, donc tu commences à recommencer une vie. Tu vaux la vie que tu veux bien mener. Tu vaudras la vie que tu voudras bien mener. Je pense que tu dois aller voir les personnes que tu n'oses plus croiser. L'image que tu perçois des autres, c'est celle que tu leur renvoie. Tu es ton propre miroir. Un reflet permanent dans le regard d'autrui. Si tu penses que tu leur fait du mal en leur parlant, alors tu leur fera du mal. Au contraire si tu penses que ton contact leur apportera quelque chose (ne cherche pas quoi ou comment, penses le simplement) alors tu leur apporteras. Ta façon de réagir est loin d'être bête, et elle est beaucoup plus répandue que tu ne le crois. On a tous nos embrouilles, et nous sommes tous très doués pour les dissimuler plus ou moins. Si tu as su analyser ta vie, tu as peut-être essayé d'analyser celle des autres... Regarde.. Combien de personnes pensent comme toi ? Observe les gens dans la rue, combien ont l'air enjoués ? Combien de sourires s'affichent sur des visages préoccupés ? Combien sont véritablement satisfaites de leur condition ? Très peu à mon avis. Moi je crois que le problème viens d'ailleurs. Chez toi comme chez nous tous, la communication nous effraie. Mais la véritable difficulté ne provient pas de tes mots quand tu énonces : "Tous mes ennuis viennent de mon probleme de communication avec les autres." Non. Le problème de communication est en toi et avec toi. Si tu ne sais pas te parler, t'apprécier, te comprendre, te découvrir ou te redécouvrir, si tu ne sais pas t'écouter, et si tu ne fais que regrouper les aspects négatifs de ta personne pour mieux les analyser, tu ne sais pas communiquer avec toi. C'est important. Apprécie ton image et tu la renverra telle que tu la perçois aux autres qui à leur tour entreront dans tes schèmes de perception. Et c'est là que tu sortira de cet abîme qui pour moi n'en est pas un. Tu es au fond d'un gouffre qui se doit d'être explorer. Si tu en parcours la totalité, tu n'en auras plus peur, et la porte sera ouverte à la découverte. Mais si tu te laisses croire que seuls quelques aspects négatifs regroupés dans deux trois guère plus que quatre mails peuvent définir l'ensemble de ta vie alors tu feras que te perdre dans les méandres du vide tel qu'on peut le décrire dans une imagination lointaine : """"Le vide devenait maintenant insupportable. L?assemblée était plongée dans un silence mortel. Les pensées fusaient, mais aucun son ne sortait, tout juste de quoi faire frétiller les rares particules de conscience flottante au sein de la communauté. Un protagoniste comprit alors l?ampleur de l?inanité. Une vacuité si prononcée ne pouvait que détenir une acception transcendante. Il se sentit défaillir. Son besoin de communiquer ne pouvait s?assouvir, ses apophtegmes refoulés ne purent alors combler l?insondable. Aucun ne décela les inquiétudes indicibles du jeune homme. La perplexité de ses compagnons le déconcertait. Affublé par la notoire incompréhension de la lointaine compagnie, il rétorqua secrètement que personne ne semblait vouloir s?enquérir ne serait-ce que d?une infime parcelle de la vie de l?autre. Les frivolités insignifiantes de l?existence de chacun troublaient le jeune homme indécis. L?effroi succédait désormais au trac, la phobie du mutisme s?emparait de son âme condamnée?"""" Charlysquare 10/01 Ce genre de situations se veut trop fréquent. La vie est trop belle pour être vraie. Alors pourquoi s'en priver ? Ta vie sera vie si tu t'en donnes les moyens. On ne prend pas ou plus suffisamment le temps de penser à penser. On s'affaire ou on analyse. Mais on ne pense plus, on imagine plus. L'imagination ou la création reste le luxe d'un cercle fermé de personnes qui sont montrées du doigt pour leur marginalité ou leur libre expression. Tu as des faiblesses ? Tant mieux. Exploite-les. Utilise ton mal-être à bon escient, analyse le et tente alors de construire à l'opposé ce qui a constitué des moments de bien-être au cours de ces 25 ans. Et ne te voile pas la face. Il y en a eu des bons moments. A toi de choisir comment regarder tes 'perceptions'..." Charlysquare@excite.com _______________________________________________________